
Freelance en PVT Australie : démarches et conseils
Envie de travailler en freelance pendant votre PVT Australie ? Excellente idée à condition de s’y prendre correctement ! Quelles démarches sont obligatoires, quelles offres proposer, comment trouver des clients ? On vous explique tout !
Marre des patrons, des horaires imposés et des jours de congés difficilement négociés ? Envie de développer des compétences autres que le fruitpicking ou le service en restaurant ? Le PVT Australie vous autorise à tenter une autre expérience : celle de travailler en freelance. Les démarches sont très simples, et gratuites !

Maxime et Camille en ont tous les deux fait l’expérience pendant leur PVT : Maxime a fait des sites web en tant qu’indépendant en Australie et en Nouvelle-Zélande, tandis que Camille a créé une boite de coaching en Australie. C’est en discutant avec eux qu’on vous a concocté ce petit guide du travailleur freelance en PVT en Australie.
C’est quoi, « freelance » ?
Je sais, vous n’êtes pas idiots… Mais le mot est tellement utilisé à toutes les sauces que j’ai trouvé utile de faire un petit point vocabulaire ! Car on n’arrête pas de dire qu’on « est freelance »… Or, « freelance », en France comme en Australie, n’est pas un statut en soi : ça veut juste dire que vous avez votre propre entreprise (même si elle est toute petite et qu’elle n’emploie que vous), et que vous vous rémunérez grâce à l’argent perçu par cette entreprise.
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Est définie par le terme de freelance une personne qui exerce une activité professionnelle avec la qualité de travailleur indépendant. Ce collaborateur n’a pas de contrat à long terme comme les salariés, mais réalise son activité professionnelle sous la forme de missions, qu’il facture à ses clients. - Définition du JDN, qui s’applique aussi bien au freelance français qu’au freelance australien.
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Donc, rien de révolutionnaire ; « être freelance », c’est tout simplement être chef de votre propre entreprise. Administrativement, ce que vous devez retenir, c’est que pour travailler en freelance en Australie, vous devez ouvrir et gérer une entreprise australienne.

Pourquoi travailler en freelance ?
Avant de commencer, enterrons quelques mythes sur la vie du freelance pour vous éviter de grosses déceptions. Commençons donc par un petit quizz : pourquoi souhaitez vous travailler en freelance pendant votre PVT plutôt que comme salarié dans une entreprise ?
Votre réponse :
Avantages et inconvénients de la vie de freelance
Vous l’aurez donc compris, la vie de freelance en voyage est chouette, mais n’est pas faite uniquement d’amour et d’eau fraiche. En gros, Camille et Maxime y voient plusieurs avantages et inconvénients :
La solution idéale : freelance à mi-temps
Malgré les inconvénients, Camille comme Maxime sont unanimes : si vous avez envie de tentez l’expérience, foncez ! Mais Maxime conseille de border ses arrières avec d’autres sources de revenus :
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Je recommande aux voyageurs de se lancer… Mais de le faire à temps partiel, avec un salaire pour compléter. Car travailler uniquement en freelance, avec le coût de la vie en Australie, c’est difficile ! L’idéal, c’est de commencer par le faire en parallèle d’un petit boulot – quitte à se consacrer uniquement au travail en freelance si ça commence à marcher ! - Maxime, webdesigner et graphiste freelance
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Quelles activités se prêtent bien au travail en freelance ?
Souvent, les freelances travaillent dans le tertiaire ; ils exercent des activités faisables à distance grâce à un ordinateur et une connexion Internet, et/ou qui peuvent se découper en missions.
Par exemple :
- Les digital nomad : tous ceux qui exercent des métiers du web à distance, comme le développement et design web, le community management, la rédaction web… C’est le cas de Maxime.
- Les métiers créatifs : graphisme, design, illustration, photo…
- Les métiers du conseil : coaching, administratif, communication…
- L’enseignement : prof de français, par exemple.
Evidemment, cette liste n’est pas exhaustive : quelles que soient vos compétences, vous pouvez surement imaginer une manière de les exercer en indépendant !
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Uber eats, freelance à part
Je mets à part les activités comme livreur Uber Eats, qui s’exercent en freelance mais qui n’en ont pas vraiment les propriétés puisque vous n’avez pas à chercher de clients, et que votre liberté est toute relative… Cela dit, les démarches administratives pour travailler avec ce type de société sont exactement les mêmes que pour d’autres freelance.
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Quelles démarches pour devenir freelance en Australie ?
Rentrons dans le vif du sujet ! D’abord, on se rassure : au niveau administratif, tout est gratuit et très simple. La démarche se fait en deux étapes, et le tout ne devrait pas vous prendre plus de trois semaines – grand maximum !
1 – Demandez votre TFN
Le TFN, c’est votre numéro fiscal : tout voyageur qui arrive en PVT Australie doit le demander, puisqu’il est quasi obligatoire pour être autorisé à travailler – que ce soit en freelance ou comme salarié. Pour la procédure, on vous renvoie à notre article sur le sujet !
Demande du Tax File Number (TFN)
2 – Demandez votre ABN
L’ABN, ou Australian Buisness Number, est le numéro de votre entreprise (l’équivalent du SIRET en France). Pour le demander, rien de plus simple :
- Munissez vous de
- votre passeport (scanné)
- votre TFN (scanné)
- votre adresse postale
- une courte description de votre (future) activité, contenant des mots clés
- Allez sur le site de l’Australian Business Register
- Cliquez sur « For business, Super Funds & Charity », puis « Applying for an ABN »
- Suivez la procédure en remplissant les champs demandées. Si vous créez l’équivalent d’une micro-entreprise française (une entreprise individuelle, où il n’y a que vous), vous êtes un sole trader.
- Vous devez vous inscrire à la Goods and Services Tax (GST, l’équivalent de la TVA chez nous) seulement si vous pensez excéder les revenus de 75 000$ annuels (ce qui est beaucoup, pour une première année d’exercice).
Dans tous les cas, si vous ne vous êtes pas inscrits à la GST lors de la demande d’ABN mais que vous vous apercevez en cours d’année que vous allez atteindre les 75 000$, vous pouvez toujours modifier votre inscription.
Une fois le formulaire envoyé, vous aurez la réponse très rapidement. Si votre demande est refusée, vous le saurez sous 14 jours maximum.
Obligations du freelance en Australie : impôts, registre, factures…
Comme en France, la comptabilité d’une petite entreprise individuelle est allégée ; sa gestion n’est pas très compliquée… Mais vous êtes quand même soumis à quelques normes et obligations, très bien détaillées dans cette vidéo du gouvernement australien.
Pour résumer, vous avez trois obligations principales.
1 – Garder une trace de vos entrées et sorties d’argent (« records »)
Tout l’argent qui entre dans votre entreprise et en sort doit être justifié. Vous devez donc archiver toutes les factures envoyées à vos clients, mais aussi les dépenses que vous avez faites en lien avec votre activité.
Ça peut prendre une forme papier (tout simplement, un cahier par exemple), mais l’idéal est d’avoir tous ces documents sous forme électronique : ça facilitera grandement votre déclaration d’impôts ! Pour évaluer précisément le type de registre qu’il vous faut, le gouvernement australien propose un outil d’évaluation.
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SBR or not SBR, telle est la question
Il existe des software appelés Standard Business Reporting (SBR), qui vous pré-mâchent le travail de registre. Mais après quelques renseignement, tout ça me parait bien compliqué pour une petite entreprise individuelle… On vous conseille donc de rester à la base : un tableau Excel avec entrées et sorties d’argent, et des dossiers de factures bien classées devraient suffire.
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2 – Déclarer vos impôts
Comme tous les travailleurs, vous devrez déclarer vos revenus. En Australie, la déclaration se fait entre juin et octobre (l’année fiscale commençant le 1er juillet). On vous renvoie vers notre article à ce sujet !
Tax return Australie : déclaration et remboursement des impôts
3 – Facturer… Correctement !
Une facture doit comporter un certain nombre de mentions pour être légale. L’une des plus importantes :
- Si vous êtes soumis à la GST, votre facture doit comporter la mention « tax invoice »
- Si vous n’êtes pas soumis à la GST, votre facture ne doit surtout pas comporter la mention « tax invoice », mais comporter à la place la mention « No GST has been charged » ou faire apparaitre une ligne GST = 0$.
Les autres mentions sont plus classiques :
- nom et adresse de votre entreprise
- ABN de votre entreprise
- date et numéro de facture
- nom et adresse de votre client
- description des produits et services vendus (plus c’est précis, mieux c’est)
On vous conseille de vous rendre sur le site du gouvernement australien dédié aux entreprises, qui comporte une page très complète sur la facturation.
4 – Deux règles du PVT à ne pas oublier
Il nous a paru important de vous rappeler deux conditions du PVT Australie, et la manière dont elles s’appliquent pour un freelance.
- Si vous souhaitez travailler plus de six mois pour le même employeur. Le département de l’Immigration précise que, si vous êtes freelance, vous avez le droit de travailler plus de 6 mois pour le même employeur sans demander d’autorisation, à condition de travailler aussi en parallèle pour d’autres clients.
- Si vous souhaitez renouveler votre visa. Comme les autres pvtistes, si vous voulez renouveler votre visa pour une année de plus, vous devrez justifier de 88 jours de travail dans les secteurs agricole ou minier.
Comment trouver des clients et associés en freelance ?
Passé le côté administratif, vous allez découvrir la vie de freelance. Pleine de liberté et de possibilités… Mais aussi, de difficultés : Comment arriver à se concentrer ? Comment trouver des clients ? Comment pallier la solitude de l’indépendant ? Quelques conseils bien choisis…
Trouver des clients
Ça va être votre problème principal ; car sans clients, vous n’êtes pas travailleur indépendant, juste un type qui a un numéro d’entreprise en Australie (et pas d’argent). Pour ça, pas de recette magique : comme tout en Australie, ça marche avec le réseau. Quelques idées pour dénicher des clients :
- La plus classique (mais pas la plus efficace) : fouiller les Internets (Gumtree en tête) pour trouver des annonces de gens qui recherchent des freelance. L’inconvénient, d’après Maxime : ce n’est pas là qu’on trouve les contrats les plus intéressants et les mieux payés, loin de là…
- La plus évidente : se rendre à des salons, des rencontres sur la thématique sur laquelle vous travaillez, avec CV, cartes de visites et tutti quanti.
- La technique secrète (et très futée, il faut bien le dire) de Maxime : prendre contact avec la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) locale… Le meilleur moyen de connaître quelques clients locaux en vous servant habilement de votre frenchitude.
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Le conseil de Maxime : le réseautage intelligent !
Pour Maxime, rien ne sert de courir les salons : il faut juste se débrouiller pour être là où on a besoin de vous. Il raconte son expérience :
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J’ai commencé par faire du bénévolat pour le festival français à Brisbane. Eux m’ont envoyé vers la CCI de Brisbane, et la CCI m’a recommandé à des clients ! Du coup, pour résumer, j’ai fait investissement de trois semaines en bénévolat, et au final ça m’a rapporté plein de projets…
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Et les plateformes de freelances ?
Pour trouver des clients, tous les freelances français connaissent Malt : une plateforme qui met en relation freelance et clients. En Australie, les plateformes équivalentes que nous avons trouvé sont :
- The Freelance Collective (pour photographes, journalistes, designers, développeurs, community managers…). Vous pouvez poster votre profil pour $16.50 par mois.
- Buy Workers ( web design, marketing de contenu, SEO). A priori, l’inscription est gratuite.
Je ne connais personne qui ait testé ces plateformes… Mais si c’est votre cas, n’hésitez pas à nous raconter votre expérience en commentaire !
Trouver un endroit où travailler
Au premier abord, ça n’a pas l’air si compliqué : un ordi, un coin de table, Internet, et vous êtes opérationnel.
Sauf que vous verrez que pour être un peu productif, vous avez besoin d’un peu de calme, d’une bonne connexion Internet, d’un peu d’organisation pour retrouver vos affaires… Voici donc quelques idées d’endroit où travailler.
- L’idéal (mais aussi le plus cher) : l’espace de coworking. Ainsi, non seulement vous aurez bureau pratique bien aménagé (prises, wifi, lumière), mais vous trouverez aussi des gens avec qui discuter. Pour trouver un espace de coworking, on vous conseille le site Coworker, qui répertorie des espaces de coworking partout dans le monde.
- Solution de coworking cheap, mais moins confortable : squatter les cafés avec wifi. Théoriquement, je vous avoue que je suis plutôt contre les cafés Starbucks (voyez ce docu, vous devriez comprendre pourquoi), mais je dois avouer qu’ils cumulent les avantages pour un freelance sans argent : il y a un bon réseau wifi, tout le monde travaille dedans (donc, c’est calme), et vous pouvez a priori squatter des heures avec un seul café sans que personne ne vienne vous embêter. Le seul inconvénient, c’est qu’au bout de quelques jours, la playlist vous sort par les yeux (quoi, on le sent, le vécu ?).
- Si vous êtes dans une grande ville, pensez aussi aux bibliothèques : gratuit, calme et parfois équipées de wi-fi !
Et quand je suis en road-trip, je fais comment ?
Vous n’avez qu’à faire comme Antonin (voir photo ci-dessous)… Et pour trouver une connexion, on vous a concocté un petit guide de l’Internet gratuit en Australie !

Trouver des gens pour parler boulot
Tous ceux qui sont passés par là vous le diront : le plus gros inconvénient du travail en freelance, c’est la solitude – accentuée par le fait que vous débarquez dans un nouveau pays et une nouvelle ville. Ainsi : pas de collègues ni pour discuter, ni pour faire une pause café, ni pour avoir un avis extérieur sur un projet…
Pour rencontrer des gens, vous pouvez bien sûr vous installer en colloc, solliciter vos compatriotes sur les groupes Facebook Français en Australie, vous inscrire à une activité…
Mais pour rencontrer des gens dans le cadre du boulot, Camille conseille de se rendre à des Meetup, des réunions entre freelances qui permettent de se rencontrer, de discuter, éventuellement d’échanger des contacts pour des (futurs) boulots…
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Démarches et ressources pour devenir freelance en Australie
Si vous avez bien suivi tous nos conseils, voici les démarches principales qu’il faudra accomplir pour lancer votre petite entreprise dans les meilleures conditions en Australie.
1 – Démarches administratives
2 – Gestion au quotidien
- Garder une trace des entrées et sorties d’argent
- Déclarer vos impôts chaque année, en juin
- Facturer… Correctement ! Vous pouvez télécharger ici un modèle de facture.
- Utiliser un compte multi-devises Transferwise pour largement diminuer les frais de change et de transfert en cas de paiement international.
3 – Démarrage
- Commencer à mi-temps (garder un petit boulot à côté)
- Chercher des clients dans votre réseau ou, comme l’a fait Maxime, se rapprocher de la CCI locale
- Essayer de travailler en dehors de chez soi
4 – Ressources utiles
Quelques sites à visiter pour être un freelance rigoureux et épanoui :
- Les conseils du gouvernement australien pour bien facturer
- Annuaire d’espaces de coworking : Coworker
- Plateformes de freelance pour trouver des missions : The Freelance Collective, Buy Workers
- Pour rencontrer des freelances : Meetup
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- Trouver un job en Australie : le guide pratique
- La bonne mentalité pour prendre la vague de l’emploi en Australie
- L’après PVT : prolonger l’aventure australienne avec un sponsorship
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